Pourquoi un baromètre annuel de l’identification des chiens, chats et furets ?

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Editorial de Pierre Buisson, Dr Vétérinaire et Président d'Ingenium animalis

La place des animaux de compagnie dans la société est un sujet d’intérêt majeur, non seulement pour tous ceux qui ont une activité dans ce domaine, mais aussi pour les décideurs publics et privés qui sont placés devant des choix stratégiques dans le domaine animal.

 

La connaissance se doit d’être éclairée par des données fiables. Préoccupation constante d’amélioration pour Ingenium animalis, la qualité des données collectées est un préalable indispensable à la production de ces données. Mis en place dès 2017, et reconduit d’année en année avec la même méthodologie, ce Baromètre annuel de l’identification des chiens, chats et furets établi à partir des données du Fichier National I-CAD pour dessiner des tendances utilisables par ces décideurs.

En réponse à ces enjeux, les équipes d’Ingénium animalis, gestionnaire du fichier national I-CAD sous délégation du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaires, se mobilisent depuis plusieurs années pour extraire, analyser et valoriser les données contenues dans le fichier.
 
Trois axes majeurs ont été retenus :
  • Les données de l’année n-1 : nombre de nouvelles identifications, d’importations, de cession, de déclarations de perte, de vols, d’entrées en fourrière etc. pour l’année précédente, par espèce, région, département et type de détenteur ;
  • Les données consolidées des populations d’animaux identifiés, corrigées par l’âge moyen au décès, afin d’établir une cartographie du taux de détention en France, par région et par département. (Ce dernier est calculé à l’aide des 400 000 déclarations de décès reçues chaque année.) ;
  • Les projections sur l’évolution des population de chiens, chats et furets en France, obtenues à l’aide des données précédentes et du taux d’identification.
 
L’observation de ces données au cours des dix dernières années, permet d’objectiver deux tendances lourdes :
  • Très majoritairement identifiés, la population de chiens est stable et a gagné près d’une année d’espérance de vie en dix ans ;
  • Concernée par l’obligation d’identification seulement depuis 2011, la population de chats identifiés augmente en revanche régulièrement. Elle a subi une forte hausse en 2020 et 2021, et revient depuis 2022 à une croissance linéaire.

Bien d’autres données sont extraites et analysées, et servent par exemple à croiser la présence vétérinaire dans les départements avec les populations de carnivores domestiques dans l’atlas démographique vétérinaire, ou à éclairer les élus municipaux sur les effets de leur politique de gestion des chats libres sur une commune donnée.

Un outil au service du bien-être animal

Le nombre d’animaux disparus, retrouvés, entrés en fourrière… sont également observés et transmis, en particulier en vue d’une d’une définition précise des abandons par l’Observatoire du Bien-être animal.

Un outil au service de la surveillance sanitaire

Les morsures dont la surveillance est enregistrée par les vétérinaires au moyen du portail I-Cad sont également analysées par L’ ANSES dans le cadre du suivi de la loi du 6 janvier 99.

Une coopération régulière avec les programmes de recherche publics

De plus Ingénium réalise à la demande des extractions de données dans le cadre de coopération avec des programmes de recherche publics, permettant de quantifier les populations en présence sur des zones définies.

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